Une cinquantaine d’animaux de compagnie abandonnés : les sauveteurs pointent encore du doigt les retombées de la pandémie
Un sauvetage organisé dans le Midwest, aux États-Unis, a été plus compliqué que prévu. Les bénévoles ne s’attendaient pas à devoir secourir autant d’animaux, et ont lancé un appel à l’aide sur internet. Malheureusement, ils sont persuadés que les abandons seront de plus en plus fréquents.
Quoi de mieux qu’un compagnon à 4 pattes pour affronter la solitude d’un confinement ? Ou encore, prendre un bol d’air frais tandis que les déplacements sont contrôlés ? C’est sans doute ce qu’ont pensé de nombreuses personnes, lorsque le monde entier était figé par la Covid-19. Le nombre d’adoptions est monté en flèche, mais pour beaucoup, les choses se sont faites sur un coup de tête.
En effet, maintenant que le quotidien a quasiment repris son cours normal, des adoptants se sont rendu compte qu'ils ne pouvaient plus s'occuper d'un animal. Le pourcentage d'abandons est devenu alarmant.
49 vies
Dans ce contexte, l’organisme FREEdom Tails Ohio a dû gérer une situation délicate. Cette structure de bienséance, implantée dans l’Ohio, a d’abord pensé accueillir une dizaine de chiens. Jusqu’ici, ce sauvetage aurait été tout à fait gérable, car le refuge disposait de l’équipement nécessaire pour les recevoir. Mais pris de court, il s'est retrouvé face à 37 chiens et 12 chats.
Les équipes ont été débordées par la situation, et ont demandé de l’aide à leur communauté sur les réseaux sociaux. Ils avaient besoin de fonds et d'équipement pour tout ce monde. D’autant qu’une grande partie des rescapés nécessitait d’importants soins de santé.
Le prix de l’impulsivité
La fondatrice de l’établissement, April Burnside, a exprimé son inquiétude quant aux vagues d’abandons à prévoir sur le long terme : « En fait, j’avais dit que cela se produirait, lorsque nos adoptions ont augmenté » a-t-elle confié dans une interview, relayée par The Columbus Dispatch.
Cette croissance a été observée pendant la pandémie de 2019. Et quand cette dernière s’est achevée, les associations ont été massivement sollicitées par des propriétaires qui revenaient sur leur décision.
De la même manière, des élevages se sont retrouvés surpeuplés, car ils avaient augmenté le rythme des reproductions pour répondre à la demande des acheteurs. Eux aussi ont été contraints de faire appel aux organisations caritatives pour vider leur chenil. D'ailleurs, dans certaines entreprises, le rendement était plus important que la vie des canidés. Lesquels ont eu des conditions de vie déplorables.
Environ 3 ans après la fin des restrictions, April et son équipe continuent de payer les pots cassés : « Maintenant que le monde est revenu à la "nouvelle normalité", et que les gens retournent au travail, la demande de chiens a diminué [...] Veuillez envisager d'adopter au lieu d'acheter ! » avait imploré la bienfaitrice, l'été dernier sur Facebook.
Par Fanny Maurice
Rédactrice Web
Attendrie par les animaux depuis son plus jeune âge, Fanny n’a jamais vécu sans eux et partage actuellement son quotidien avec son chat Rosie. Suivant d’abord un cursus de rédaction dans le domaine scientifique, elle a finalement choisi de se former au sein du magazine Pets Dating pour intégrer une communauté qui partage sa passion.