Les erreurs à éviter lors de l'adoption d'un chien

Erreur n°1 : adopter un chien sur un coup de tête

Un chien est un être doué de sensibilité, qui a des émotions, un caractère et des attentes spécifiques. Il a besoin d’interagir avec les membres de sa famille, mais aussi avec des congénères, de sortir tous les jours et d’être stimulé intellectuellement. En résumé, l’adoption d’un compagnon à 4 pattes bouscule vos habitudes et change votre vie.

Ainsi, il est important de bien réfléchir avant de franchir le pas et de préparer minutieusement votre projet. Posez-vous les bonnes questions afin de déterminer vos motivations et vos capacités d’accueil. Par ailleurs, prenez le temps de vous renseigner sur le pensionnaire du refuge qui vous intéresse en discutant avec les bénévoles ou le personnel de l’établissement pour éviter les mauvaises surprises.

En effet, un animal peut avoir des troubles de la santé ; des problèmes de comportement ; voire des traumatismes liés à l’abandon ou à la maltraitance dont il a été victime par le passé. De nombreuses personnes se laissent aveugler par l’apparence d’un chien avant de s’intéresser à sa personnalité et ses besoins. Résultat ? Lorsqu’elles découvrent le pot aux roses au bout de quelques jours ou semaines, certaines d’entre elles s’en séparent.

Pour rappel, près de 300 000 animaux de compagnie sont abandonnés chaque année en France.

Erreur n°2 : adopter un chien n’importe où

Depuis le 1^er janvier 2024, la vente de chiots est prohibée dans les animaleries françaises. Si vous souhaitez ouvrir les portes de votre maison et de votre cœur à un toutou, nous vous recommandons vivement de vous tourner vers un refuge ou un élevage sérieux promouvant l’adoption responsable.

Vérifiez la propreté des lieux et l’état général des chiens. Ces derniers doivent être traités correctement. Le personnel de la structure d’accueil ou l’éleveur fait montre de compétence, mais aussi d’attention envers eux. Soucieux du bien-être et de la santé de leurs petits protégés, ils se renseignent attentivement sur :

• Vos motivations.
• Votre cadre de vie.
• Vos habitudes.
• Votre emploi du temps.

En outre, votre interlocuteur vous présente le certificat d’engagement et de connaissance (obligatoire depuis octobre 2022), ainsi qu’un contrat d’adoption en bonne et due forme.

Erreur n°3 : imposer l’adoption d’un chien aux membres du foyer

L’adoption d’un chien n’est pas une décision anodine. Il s’agit d’un projet de famille. Votre conjoint(e) et/ou vos enfants sont-ils d’accord avec cette idée ? Est-ce que certains membres du foyer souffrent d’allergies ? Y a-t-il des cynophobes (peur des chiens) ? Sont-ils prêts à s’investir et à prendre soin du nouvel arrivant ? Qui acceptera de prendre le relais en cas d’absence ?

Nous ne le répèterons jamais assez : l’adoption responsable d’un animal est un acte réfléchi. Discutez-en avec vos proches, et n’hésitez pas à rencontrer le toutou ensemble pour vérifier les compatibilités.

Si vous imposez cette démarche d’accueil à votre entourage, lui et le petit cœur sur pattes que vous avez ramené risquent d’en pâtir.

Erreur n°4 : méconnaître les besoins du chien

Vous désirez adopter une race de chien que vous trouvez magnifique et qui vous fait rêver. Mais saurez-vous satisfaire l’ensemble de ses besoins ? L’apparence ne fait pas tout ! Certains représentants de la gent canine nécessitent de grands espaces, des stimulations intellectuelles ou de longues activités physiques quotidiennes.

Un chien non comblé risque de souffrir et de développer des problèmes de comportement (destruction, fugue, anxiété, agressivité, aboiements intempestifs…). Cela peut occasionner des tensions au sein du foyer, mais aussi avec le voisinage.

Avant de demander l’adoption d’un canidé, organisez une rencontre pour voir si le courant passe entre vous ; et renseignez-vous attentivement sur son histoire, ses besoins, son caractère, son état de santé, son niveau d’éducation ou encore ses ententes avec les autres animaux et les enfants.

Erreur n°5 : sous-estimer l’engagement et les responsabilités liés à l’adoption d’un chien

En règle générale, le « meilleur ami de l’Homme » vit une dizaine d’années. La longévité dépend de la race, de la santé et des conditions de vie de l’animal. Dans tous les cas, l’adoption d’un chien demande du temps et de la patience.

En plus d’interagir quotidiennement avec votre fidèle compagnon, vous serez responsable de son entretien. Il sera de votre responsabilité de le nourrir, de le stimuler physiquement et mentalement, de le soigner en cas de maladie ou de blessure… En d’autres termes, vous devrez veiller constamment à son bien-être et à sa santé, jusqu’à son dernier souffle.

De même, il est essentiel de prévoir un budget pour :

• Les dépenses récurrentes : alimentation, accessoires…
• Les soins : examens vétérinaires, vaccins annuels, vermifuges, toilettage…
• Les imprévus : garde, transport, prise en charge après un accident…

Erreur n°6 : oublier qu’un chiot grandit

Vous préférez adopter un chiot, plutôt qu’un chien adulte ou sénior ? Ne prenez pas exemple sur les personnes qui se laissent attendrir facilement par une petite boule de poils toute mignonne, puis qui regrettent leur décision après quelques mois et se laissent dépasser par les événements.

Ne négligez pas le fait qu’un chiot devient grand (voire très grand !) et nécessite une éducation de qualité. Comme expliqué précédemment, l’adoption d’un toutou est un engagement sur le long terme, qui implique des responsabilités importantes tout au long de la vie de l’animal.